• Kâng Chak

     

    Kâng Chak

     

    Directeur : Uong Kanthon
    réalisateurs : Uong Kanthon, Madame Uong Kanthuok, Ros Proeung
    Années actives : 1961-1975
    Films réalisés : une douzaine
    dont plus de 10 avant la guerre : non
    dont plus de 10 pendant la guerre : non

    Interprétations majeures :
    Acteurs carré d'As : Kong Sam Oeun, Nob Nem
    Actrices carré d'As : Vichara Dany, Som Van Soudany, Dy Saveth, Kim Nova
    Acteurs hors carré d'As : Nor Rithya, Mak Hou, So Hean, Chum Kèm
    Actrices hors carré d'As : Tep Kennary

     

    Filmographie par Acteurs

     

     

     


     

     

    Kâng ChakKâng Chak Pheap Yun est à l'origine, la propriété de Uong Kan Thon, neuveu de  Chhea Nuk, producteur et réalisateur de Kang Pich Film.

    Dans la foulée Uong Kan Thon a enchaîné à ses débuts, la nouvelle star Dy Saveth  dans trois films modernes, face à trois acteurs distincts : Kbaun Chivith ( Mâk Hou ), Treuy Chivith ( Nor Rithya ) et Chivith Khnhom ( Kong Sam Oeun ). Ce dernier est tiré d'un célèbre roman.

     

     Sday Khlen Kolab Roy ( Kbaun Chivith )

     

    Pat la suite Nob Nem accompagna la nouvelle star Tep Kennary dans une autre film contemporain "Knnhom Rongcham".

     

    Kâng Chak

    Knnhom Rongcham

     

    Filmographie par ActeursUong Kan Thon a par la suite, passé la main à sa petite soeur Uong Kan Thuok, jusqu'ici l'adjointe de son frère dans le rôle de metteur en scène. C'est ainsi que Uong Kan Thuok a pris les reines de Kâng Chak, à l'âge de 23 ans, pour en faire un prestigieux studio de production de films modernes.

    Si l'on excepte Dy saveth et Vichara Dany qui portaient une double casquette d'actrice et de réalisatrice, le cinéma khmer des années 60-70 ne comptait qu'une seule réalisatrice récurrente : Madame Uong Kan Thuok.

    Il s'agissait d'une grande figure du cinéma khmer dotée d'un talent inégalable. Chacune de ses réalisations était conçue avec la plus grande diligence. De par la finesse dans chacun de ses films, Uong Kan Thuok nous faisait aimer le cinéma khmer et contribuait grandement à la valorisation de notre septième art.

    Son premier film symbolisant la reconnaissance de la réalisatrice envers sa mère Mme Chhea Ya ( grand-soeur de Chhea Nuk ) est un chef d'oeuvre qui se rapporte à une vie réincarnée du bouddha dont l'histoire est connue à l'ensemble de la société khmère. Sorti en 1964, Preah Vésondor opposait d'un côté Chum Kèm ( Preah Vésondor ) à Kim Nova ( Neang Métry ) et Phoek Sam Phén ( Ta Chou Chok ) à Chin Sinath ( Neang Amith Thida ) de l'autre. Notons aussi la présence de Som Bopha dans ce film dans l'habit de Chea Ly.

     

    Preah Vésondor

    Kâng Chak

    L'anné suivante Mme Uong Kan Thuok présente trois stars dans son premier film moderne de très haut niveau : Nek Kheunh Chea Nich.  Outre Kong Sam Oeun et Som Van Soudany, la réalisatrice a lancé dans ce film  pour un second rôle la nouvelle star Pich Kamnhan Rath.

     

    Kâng Chak

     

    Nek Kheunh Chea Nich

    Sèn Tea Run sorti en 1967, symbolise non seulement un chef d'oeuvre de coeur de la réalisatrice selon ses dires, mais aussi l'un des premiers pas de Vichara Dany dans le cinéma khmer.  Sèn Tea Run réunit trois stars ( Kong Sam Oeun, Vichara Dany et Meas Sam El ) joliment habillées en " Khmer Leu " et ralate la vie peu ordinaire du peuple de la partie Nord-est du Cambodge.

     

    Filmographie par Acteurs

     Peinture en provenance du film Sèn Tearun dans lequel incarne Vichara Dany 


    Sèn Tea Run

    Thavary Meas Bâng a marqué la retrouvaille entre ces deux stars, mais pas tout à fait dans le même contexte, car Som Van Soudany lui a été préférée pour un rôle suprême. Avec une mention très bien, Thavary Meas Bâng a été particulièrement acclamé, lors de sa sortie en salle.

     

     

    Kâng Chak

     

    Kâng Chak

     
    Sronos Tek Phlieng ( Thavary Mes Bâng )
     
     

    Thavary Mes Bâng 

    Au cours de l'ère républicaine, trois autres films étaient présentés au box-offiche :

     

    Muoy Meun Alay sorti en 1970 s'est traduit à nouveau par une fascination populaire pour Uong Kan Thuok dans sa spécialité. Ce film d'amour triangulaire très romantique, doit son succès à une Vichara Dany particulièrement rayonnante.

    Victime de son charme, Vichara Dany ( Navy ) fait l'objet d'une double convoitise et se trouve de fait, face à un dilemme : choisir entre deux hommes de grande qualité. D'un coté, son amour de coeur avec qui elle partageait à la fois les jours difficiles de la vie et le grand bonheur, le conducteur du tricycle Kong Sam Oeun ( Kosal ). Et de l'autre, l'officier des douanes aussi riche que généreux, Lim Sophan ( Thirith ) à qui elle a un devoir de reconnaissance. Ce jeune fonctionnaire avait en effet porté secours à la mère de Navy à plusieurs reprises dans des moments difficiles.

     

    Kâng Chak

     

    Voici un résumé faisant de Muoy meun alay, un chef d'oeuvre inédit :

    « Après le décès de sa mère, Navy a décliné la main tendue de Thirith désirant la recueillir chez lui. Elle lui échappe en se déguisant en jeune garçon et trouve refuge chez Kosal, le conducteur du tricycle motorisé.

    Kosal qui n’avait rien remarqué dans le comportement de son compagnon, a finalement découvert la vraie identité de Navy au cours d’un jeu de pari. Elle danse et lui chante en jouant à la guitare. En suivant le rythme de la chanson de type AGO GO, la chevelure de Navy qui était pourtant bien cachée dans la casquette, a lâché laissant ainsi apparaître un visage ravissant d’une jeune fille fascinante.

     

    Kâng Chak

     

    Bang Sronos Samdey ( Muoy Meun Alay )

    S’aimant et se respectant, les deux amoureux envisagent leur mariage. Mais, Kosal qui souhaite d’abord accomplir son devoir civique, a proposé de décaler ce projet à une date ultérieure et quitte Navy. Cette dernière en reprenant le poste de Kosal est devenue à son tour la conductrice du tricycle.

    Sur le champ de batailles, Kosal est tombé dans l'embuscade des ennemis. Il est donné pour mort. La disparition annoncée de Kosal a brisé l’espoir de Navy et l'a mise dans un état pitoyable.

     

    Kâng Chak

    Le malheur de Kosal fait le bonheur de Thirith, même si ce n’est pas le souhait franc de ce dernier. Au cours d’une tourné de son tricycle, Navy est tombée sur un client peu ordinaire, l’officier Thirith. La persévérance de l’un a eu raison de la réticence de l’autre et Navy finit par céder.

    Kâng ChakLe soir de la cérémonie de fiançailles, Navy depuis son balcon a cru apercevoir Kosal se pointant au portail du couple et se déplace pour aller vérifier en personne ce doute, en pleine nuit jusqu'au domicile de celui qui est présumé mort.

     

    Kâng Chak

     

     


    Muoy Meun Alay

    Kosal est bel et bien vivant et Navy très émue, apporte la nouvelle à Thirith. Celui-ci tout en la félicitant n’a pas caché son chagrin et craint la suite de l’évènement. Le suspense n’a pas duré longtemps, car Navy lui demande l'annulation du mariage, alors que par respect et sous l’impulsion de l’allégation compréhensible et cohérente de la mère de Thirith, kosal a reconnu la légitimité de son rival et décide de lui rendre Navy. Mais avant de le quitter, Navy pose une condition à Kosal : partager un dernier repas avec celui qu’elle aime.

    Kâng Chak

    En préméditant un suicide collectif par empoisonnement, Navy se voit en train de préparer son dernier plat de sa vie. Lors du repas, Kosal affamé, se met à se servir le premier, mais Navy l'arrête et propose de commencer simultanément. En le regardant dans les yeux avec effroi, Navy s’adresse à Kosal : Arrêtons le repas et place au dialogue maintenant. Je veux entendre tes dernières paroles, car il ne nous reste pas beaucoup de temps pour vivre. Kosal lui rétorque : Nous ne mourrons pas, car le sachet de poison a été remplacé par celui de Bichéng… »,

     

    Chamrieng Avasane ( Muoy Meun Alay )

    En 1972 nouveau film et nouvelle acclamation pour Kâng chak pheap yun avec le mémorable Pél Dèl Troy Yum, assorti de cinq inoubliables chansons dont seulement deux ont survécu dans le film : Sromol snè khnhom  est interprété par Kim Nova alors que Vichara Dany performe Chamrieng Snaeh Khnhom. Cette dernière chanson est excessivement romantique - Kong Sam Oeun qui joue au guitare et Vichara Dany qui chante - qu'on se plait à voir et revoir.

     

    Kâng Chak

     

    Kâng Chak

     

    Kâng Chak

     

     

    Chamrieng Snaeh Khnhom ( Pél Dèl Troy Yum )

    Brayath Pir Chhlang ( Pél Dèl Troy Yum )

     

    Cheth Eth Laieng ( Pél Dèl Troy Yum )

       

    Sramol Snaeh Khnhom ( Pél Dèl Troy Yum )

     

    Pél dèl troy yum

     

    Filmographie par Acteurs

    Mme Uong Kanthouk dans la robe portée par Vichara Dany dans Pél Dèl Troy Yum

    Filmographie par Acteurs

    Mme Uong Kanthouk dans la robe portée par Kim Nova dans Pél Dèl Troy Yum

    Kâng ChakLe dernier chef d'oeuvre de Uong Kan Thuok projeté en salle fin 1974, Kong Sam Oeun s'est fait voler la vedette par son vaincu dans Thavary Meas Bâng s'y contentait d'un rôle d'honneur. En effet, So Hean, est revenu sur le devant de la scène pour se venger. Cette fois, il s'est emparé de la belle Vichara Dany pour lui tout seul dans Aun Neng Bâng.

     

    Un an auparavant en 1973, une surprise est venu de Ros Proeung qui réalisa sous l'étiquette de Kang Chak Film, un autre film dramatique rare dans ce genre qui oppose Kim Nova à l'incontournable Kong Sam Oeun dans Chivith Aphob. 

     

      Cheat Nis Khos Heuy ( Chivith Aphop )

    Chédey Samboth Snaeh ( Chivith Aphop )

    Extrait du film ( Chivith Aphop ) 


    Durant 10 ans de 1965 à 1975 Kong Sam Oeun faisait cavalier seul dans les chefs d'oeuvre de Uong Kanthuok.

    Kong Sam Oeun aurait fait ses premières rencontres possibles avec les deux plus grandes actrices dans Kang Chak Film :

    En 1966, Kong Sam Oeun reçut Som Van Soudany dans un film très romantique : Noek Kheunh Chea Nich ( chanson ).
    En 1967, il découvrit Vichara Dany dans un film dramatique Sen Tearun.

     

    Dans les chefs d’œuvre de Uong Kanthuok, si le drame contemporain qui tourne autour d’une rivalité d'amour est son domaine de prédilection dans lequel elle est réputée imprenable, la réalisatrice a su diversifier le contenu offrant ainsi aux spectateurs une variété d'histoire moderne très proche du monde contemporain.

     

    Toutefois, Madame Uong Kan Thuok, à force de rester fidèle à ses valeur et conviction, confère en revanche à ses films une certaine monotonie pour certains. En effet, ses cinq chefs d'oeuvres présentent plusieurs points communs :

    - 100 % films romantiques contemporains axés sur l'histoire d'amour triangulaire qui débouche nécessairement sur une suite plus ou moins dramatique, car il y en a forcément un ou une qui sera sacrifié.


    - 100 % duo Kong Sam Oeun-Vichara Dany.


    - 100 % de scène non violente, Madame Uong Kan Thuok n'a laissé aucune place dans ses films aux personnages barbares tels que Or Dum, Huy Sann, Pech Saloeun, Chhuon Chhay ou Lanh Don Ror et autre Saksi Sbong…


    - 100 % sans Trendeu, le comédien vedette de notre cinéma est aussi abonné absent de films de Uong Kan Thuok.

     

    Nous devons à Madame Uong Kan Thuok trois symboles vivants de très haut niveau : Thavary Meas Bâng, Pél Dèl Troy Yum et Muoy Meun Alay.

     

     

     

     

     

                   
                   
                   
                   
                   
                 

    Uong_ Kan_Thuok

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